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soumission chimique

La soumission chimique : un fléau silencieux ABDERRAHIM DERRAJI - 15 septembre 2024 08:08
La soumission chimique : un fléau silencieux

L’affaire de Mazar a brutalement mis en lumière un fléau insidieux et trop souvent méconnu : la soumission chimique, ou «Drug-facilitated sexual assault». Cet événement, survenu dans une petite commune du Vaucluse (France), met en scène une femme droguée aux benzodiazépines par son mari, puis violée par des dizaines d’hommes recrutés en ligne. Ce drame illustre non seulement l'horreur de la violence subie, mais aussi l'errance médicale de la victime, dont les symptômes – infections sexuellement transmissibles (IST), douleurs gynécologiques, fatigue chronique, et pertes de mémoire – n'ont jamais été associés aux agressions endurées durant plus de dix ans.
 

Ce phénomène, qui dépasse largement les frontières de l'Hexagone, représente une forme particulièrement perfide de violence sexuelle, utilisant des substances chimiques pour altérer la volonté ou le consentement des victimes. En 2021, la France a enregistré 727 signalements de soumission ou vulnérabilité chimiques, dont 86,4% à la suite de dépôts de plainte. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les substances les plus souvent impliquées incluent des médicaments psychoactifs (56%) tels que le tramadol, la zopiclone, mais aussi le diazépam, l'alprazolam et la doxylamine.
 

Aux États-Unis, de nombreuses études ont révélé l'usage de drogues dans des agressions sexuelles, notamment sur les campus universitaires. En Europe, des pays comme la Grande-Bretagne et l'Allemagne ont également constaté une augmentation des cas de soumission chimique. Les conséquences pour les victimes sont multiples et graves. Outre le traumatisme psychologique, ces agressions peuvent entraîner des grossesses non désirées, des infections sexuellement transmissibles et des séquelles psychologiques durables. Pire encore, les auteurs échappent souvent à la justice, faute de preuves matérielles.

 

Au Maroc, comme dans bien d'autres pays, la soumission chimique reste un sujet tabou. Les victimes hésitent à dénoncer les faits, par crainte des représailles ou par honte, rendant difficile une évaluation précise de l'ampleur du phénomène. Cependant, il est impératif de comprendre que ce fléau ne connaît pas de frontières. Les autorités marocaines doivent s'attaquer à ce problème en adoptant des mesures efficaces pour protéger les victimes et punir les auteurs de ces crimes odieux.
 

En conclusion, la soumission chimique est une forme de violence aux conséquences dévastatrices pour les victimes. Il est primordial de renforcer la prévention, d'améliorer la sensibilisation du public, de former les professionnels de santé, et d'adapter le cadre juridique pour combattre ce fléau. Seule une réponse globale et déterminée permettra de protéger les victimes et de freiner la propagation de ce crime insidieux.

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PMOX

Un premier cas de Mpox enregistré à Marrakech Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:06
Un premier cas de Mpox enregistré à Marrakech

Le 12 septembre 2024, le ministère de la Santé marocain a confirmé le premier cas de Mpox au Royaume. Il s’agit d’un homme de 32 ans infecté par le variant «Clade 1b». Ce cas marque la première infection recensée en Afrique du Nord depuis l'alerte de santé publique lancée par l'OMS en août dernier.
 

Le Centre pour le contrôle des maladies (CDC) en Afrique a confirmé ce cas dans un communiqué. Les autorités marocaines ont réagi rapidement en activant une procédure d'urgence, mobilisant une équipe d'intervention rapide, et menant une enquête épidémiologique ainsi qu'une recherche de contacts. Le patient est actuellement en isolement dans un centre médical, dans un état stable, et les personnes ayant été en contact avec lui ne montrent pour l'instant aucun symptôme évocateur de la Mpox.
 

Cette maladie virale se transmet de l'animal à l'homme et par contact physique étroit. Les symptômes incluent fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Le variant Clade 1, actuellement responsable de l'épidémie en Afrique, est mortel dans 3,6% des cas, avec un risque accru pour les enfants.
 

Depuis le début de l'année, 26.544 cas de Mpox ont été signalés en Afrique, dont 5.732 confirmés et 724 décès. La majorité des cas se trouve en Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo, au Burundi, au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Le premier cas marocain porte à 15 le nombre de pays africains touchés par l'épidémie.

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CODE DU MÉDICAMENT ET DE LA PHARMACIE

Code du médicament et de la pharmacie : un projet de décret-loi adopté Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:04
Code du médicament et de la pharmacie : un projet de décret-loi adopté

Le Conseil de gouvernement a adopté, jeudi, un projet de décret-loi visant à compléter le Code du médicament et de la pharmacie. Ce texte présenté par Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, vise à renforcer le cadre juridique réglementant la production et la distribution des médicaments au Maroc, en réponse aux défis soulevés par la pandémie de la Covid-19.
 

Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, a précisé lors d’une conférence de presse que la crise sanitaire mondiale a mis en évidence l'importance cruciale de garantir, de façon durable, la disponibilité des médicaments, en particulier des vaccins. Ces derniers sont désormais considérés comme des éléments essentiels pour la lutte contre les pandémies et pour le renforcement des systèmes de santé.
 

Le principal objectif de ce projet de décret-loi est d’assurer la souveraineté vaccinale du Maroc en développant une industrie nationale capable de répondre aux besoins du marché local et continental. Il s’agit également de garantir la qualité des vaccins, qu'ils soient produits localement ou importés, tout en veillant à leur conformité avec les normes internationales en vigueur.
 

Face à l’urgence de mettre en place un cadre juridique efficace et global, le projet prévoit également la création d’un système national de libération officielle des lots de vaccins et de sérums destinés à l’usage humain. Ce dispositif permettra de vérifier, avant leur commercialisation, les états de production et les résultats des tests de contrôle de qualité de chaque lot de vaccins ou sérums. Cette étape de vérification est essentielle pour garantir la sécurité et l'efficacité des médicaments mis sur le marché.
 

En somme, ce projet de décret-loi s’inscrit dans le cadre d'une stratégie globale visant à renforcer la sécurité sanitaire du pays, à développer une industrie pharmaceutique nationale compétitive, et à garantir la disponibilité de vaccins de qualité, capables de répondre aux défis actuels et futurs en matière de santé publique.

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Fluorouracil

Retour d’information sur le PRAC* : le phénotypage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) par la mesure du taux d’uracilémie doit être interprété avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère Abderrahim DERRAJI - 15 septembre 2024 08:02
Retour d’information sur le PRAC* : le phénotypage du déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) par la mesure du taux d’uracilémie doit être interprété avec prudence chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère

Le 5-fluorouracile (5-FU) est un médicament utilisé pour traiter divers cancers, comme ceux du côlon, du pancréas, de l'estomac, du sein, de la tête et du cou. Cependant, il peut provoquer des effets secondaires graves chez certains patients. Ces effets sont souvent liés à un déficit de l'enzyme dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD), qui dégrade la thymine et l'uracile. Les patients avec un déficit en DPD risquent une toxicité sévère, voire mortelle, lorsqu'ils sont traités avec du 5-FU ou des médicaments apparentés.
 

Pour minimiser ces risques, un dépistage de la déficience en DPD est recommandé avant de commencer un traitement au 5-FU, bien que la méthode de test optimale fasse encore l'objet de débats. En France, ce dépistage est obligatoire. Les patients avec un déficit complet en DPD ne doivent pas recevoir ces médicaments en raison du risque de toxicité mortelle. Quant à ceux présentant un déficit partiel, ils doivent commencer par une dose plus faible, avec des ajustements possibles en fonction de la tolérance au traitement, bien que l'efficacité des doses réduites n'ait pas été confirmée.
 

Une mise en garde particulière s'applique aux patients souffrant d'insuffisance rénale modérée ou sévère, car leur taux d'uracilémie peut être élevé, ce qui complique l'interprétation des tests de dépistage du déficit en DPD. L'insuffisance rénale peut donc fausser les résultats et mener à une sous-estimation du déficit en DPD, ce qui risque de réduire l'efficacité du traitement si les doses sont mal ajustées. Ainsi, les résultats doivent être interprétés avec précaution chez ces patients.

 

Une lettre sera bientôt adressée aux professionnels de santé en France pour les sensibiliser à ces risques d'erreur lors de l'interprétation des tests chez les patients atteints d'insuffisance rénale. En France, les autorités, dont la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Institut national du cancer (INCa), sont en train de réévaluer les recommandations nationales sur ce sujet afin d'améliorer la sécurité des traitements à base de 5-FU et de ses dérivés.
 

*PRAC : Comité de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne des médicaments (EMA)
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CANCERS PÉDIATRIQUES

Cancers pédiatriques : La mobilisation et la solidarité sauvent des vies Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:31
Cancers pédiatriques :  La mobilisation et la solidarité  sauvent des vies

Chaque année, des milliers d’enfants à travers le monde reçoivent un diagnostic de cancer. Au Maroc, cette réalité est particulièrement alarmante, avec environ 1.200 nouveaux cas de cancers pédiatriques diagnostiqués chaque année. Dans ce contexte, le mois de septembre, baptisé «Septembre en Or», est devenu une période essentielle pour sensibiliser, informer et mobiliser contre ces maladies qui bouleversent la vie des familles. La campagne «Luttons tous contre les cancers de l’enfant» met en lumière les défis, les espoirs et les besoins pressants des jeunes patients marocains et de leurs proches.

 

Les cancers de l’enfant représentent la deuxième cause de mortalité chez les moins de 15 ans au Maroc, après les accidents. Les formes les plus courantes sont les leucémies, les tumeurs cérébrales et les lymphomes. Alors que les progrès médicaux ont permis d’atteindre des taux de guérison de 80% dans les pays développés, la situation reste préoccupante au Maroc, où le taux de survie des enfants atteints de cancer ne dépasse pas 50%. Ce fossé s’explique par des diagnostics tardifs, un manque d’infrastructures spécialisées et le coût élevé des traitements.

 

L’un des principaux obstacles à surmonter est le retard dans le diagnostic. Les premiers symptômes, tels que la fatigue, les douleurs ou les infections récurrentes, sont souvent confondus avec des maladies bénignes, retardant ainsi l’identification du cancer et réduisant les chances de guérison. De plus, le Maroc souffre d’un déficit en centres spécialisés et en professionnels formés en oncologie pédiatrique, obligeant de nombreuses familles à parcourir de longues distances pour accéder aux soins ou à attendre des mois pour obtenir un rendez-vous.

 

Les coûts des traitements, bien que partiellement pris en charge par le système de santé publique et des associations, représentent une barrière majeure pour les familles. La chimiothérapie, la radiothérapie et les interventions chirurgicales exigent des ressources financières importantes, souvent hors de portée pour de nombreuses familles, en particulier dans les zones rurales. Cela souligne l’importance d’une solidarité nationale et internationale pour soutenir les programmes de prise en charge.

 

«Septembre en Or», inspiré du programme «Gold In September» (G9) initié par Annie Bartosz à l'âge de 11 ans, rend hommage au courage et à la résilience des enfants combattant cette maladie. La campagne vise à sensibiliser l’opinion publique, à collecter des fonds pour la recherche et à améliorer l’accès aux soins. À travers des événements comme des marathons, des spectacles culturels et des campagnes de collecte de dons, cette mobilisation annuelle rappelle que chaque enfant mérite une chance de lutter contre le cancer.

 

Les associations jouent un rôle crucial dans ce combat, notamment l’association «L’Avenir», qui œuvre à combler les lacunes du système de santé en apportant un soutien financier et en créant des espaces de soutien psychologique pour les enfants et leurs familles. Ces initiatives offrent une lueur d’espoir dans ce combat difficile.

De son côté, le Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique (GFAOP), présidé par la professeure Laila Hessissen, s’engage à améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer en Afrique francophone. Ce groupe réunit des professionnels de santé de plus de 18 pays africains, collaborant pour développer des programmes de formation, partager des connaissances et renforcer les capacités locales.

 

La lutte contre les cancers pédiatriques ne peut réussir sans un engagement collectif. «Septembre en Or» nous rappelle que chaque geste compte, qu’il s’agisse d’un don, d’un acte de bénévolat ou simplement de sensibiliser autour de soi. Le Maroc, pays où la volonté d’améliorer la prise en charge des malades ne laisse aucun doute, a encore un long chemin à parcourir pour améliorer les chances de survie de ses jeunes patients, mais avec une mobilisation accrue et des politiques de santé adaptées, l’espoir demeure. Ensemble, luttons pour offrir à chaque enfant touché par le cancer des soins dignes et la possibilité d’une guérison complète.

 

Sources :

  • Ministère de la Santé du Maroc : Statistiques et rapports sur les cancers pédiatriques, ainsi que sur les politiques de santé en place pour la prise en charge des enfants atteints de cancer.
  • Organisation mondiale de la santé (OMS) : Données globales sur les cancers de l’enfant, y compris les taux de survie et les défis spécifiques rencontrés dans les pays à revenu intermédiaire comme le Maroc.
  • Fondation Lalla Salma – Prévention et traitement des cancers : Programmes d’accompagnement et de soutien aux familles des enfants atteints de cancer au Maroc.
  • Groupe franco-africain d'oncologie pédiatrique (GFAOP) : Informations sur les actions et les initiatives de ce groupe pour améliorer la prise en charge des cancers pédiatriques en Afrique francophone.
  • Association «L’Avenir» et autres ONG locales : Informations sur les actions menées par les associations marocaines dans le cadre de «Septembre en Or» pour sensibiliser et collecter des fonds.

 

Parmi ses principales initiatives, le GFAOP concentre sa stratégie sur 5 piliers :

1. Formation des professionnels de santé pour améliorer les compétences en oncologie pédiatrique.

2. Mettre en place et adapter les recommandations diagnostiques et thérapeutiques pour les 5 tumeurs les plus fréquentes et renforcer la collecte de données.

3. Accompagnement des unités, accès aux soins et aide au patient

4. Renforcer les capacités locales et le travail en réseau

5. Renforcer les efforts de plaidoyer et de communication pour obtenir une mobilisation des gouvernements et des organisations internationales en faveur de l’oncologie pédiatrique.

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Autres articles

SBL01 de Roscoff décroche le Label de «Médicament Orphelin»

SeaBeLife, une société de biotechnologie basée à Roscoff (France), a franchi une nouvelle étape avec sa molécule SBL01, conçue pour traiter l'insuffisance hépatique aiguë, en obtenant la désignation de «Médicament Orphelin» par l'Agence européenne des médicaments (EMA). Cette maladie grave survient lorsque le foie cesse de fonctionner soudainement chez des personnes sans antécédents hépatiques. Elle touche entre 1,3 et 3,1 personnes sur 10.000 dans l'Union européenne.   SBL01 est une petite molécule innovante qui inhibe la nécroptose et la ferroptose, deux voies de mort cellulaire impliquées dans l'insuffisance hépatique aiguë. En bloquant ces mécanismes, SBL01 protège les cellules et aide à régénérer la fonction hépatique.   Cette désignation permet à SeaBeLife de bénéficier de soutiens réglementaires et financiers, tels que l'assistance à l'élaboration de protocoles, des réductions de frais et une exclusivité commerciale de dix ans après approbation. Morgane Rousselot, PDG de SeaBeLife, souligne l'importance de cette reconnaissance pour poursuivre leurs recherches sur les maladies hépatiques aiguës et les pathologies ophtalmologiques sévères. Une levée de fonds est également en préparation pour soutenir ces développements.

Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:29
Un antiparkinsonien pourrait améliorer la forme humide de la DMLA

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie dégénérative qui affecte la partie centrale de la rétine, touchant environ un tiers des personnes de plus de 75 ans et étant la principale cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. La DMLA se manifeste principalement sous deux formes : la forme «sèche» et la forme «humide» ou néovasculaire.   La forme humide est caractérisée par la prolifération de vaisseaux sanguins anormaux sous la rétine. Ces vaisseaux sont fragiles et laissent diffuser du sérum ou du sang, ce qui peut conduire à la formation d’un œdème maculaire. Parfois, le sang s’échappe et entraîne l’apparition d’hémorragies rétiniennes.   Actuellement, des médicaments existent pour traiter la forme humide, mais ils nécessitent des injections régulières directement dans l’œil, ce qui peut entraîner une non-observance du traitement. Toutefois, des chercheurs français ont découvert une nouvelle piste prometteuse. Ils ont constaté que la L-Dopa, un médicament utilisé contre la maladie de Parkinson, pourrait activer un récepteur cérébral spécifique (DRD2) qui inhibe la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil, ce qui pourrait contribuer à ralentir l’évolution de la DMLA.   Bien que des études cliniques supplémentaires soient nécessaires pour confirmer ces résultats, cette découverte ouvre des perspectives intéressantes pour les traitements de la DMLA humide. Florian Sennlaub, directeur de recherche à l’Institut de la Vision, exprime son optimisme quant à cette avancée, soulignant qu'elle pourrait offrir une alternative significative aux traitements invasifs actuels et alléger le fardeau pour les patients.

Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:26
Laboratoires pharmaceutiques : vers plus de transparence des essais cliniques

Face à la demande croissante pour plus de transparence, les firmes pharmaceutiques commencent à rendre publiques les données de leurs essais cliniques. Cette évolution vise à restaurer la confiance du public et à améliorer la collaboration scientifique.   Cependant, des critiques persistent sur le fait que certaines études restent inaccessibles ou que les résultats défavorables sont parfois minimisés. Les régulateurs internationaux font pression pour des normes plus strictes en matière de publication des données afin d’assurer que les informations critiques sur l’efficacité et la sécurité des médicaments soient disponibles.

Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:24
Marchés émergents : Une opportunité de croissance pour l'industrie pharmaceutique

Les marchés émergents continuent de croître en raison de l'augmentation de la population, de l'amélioration des revenus et d'une demande croissante pour les soins de santé. En 2024, ces marchés représentent un potentiel immense pour les entreprises pharmaceutiques, mais elles doivent relever des défis tels que les régulations locales, les infrastructures de santé inadéquates et la protection de la propriété intellectuelle. Les stratégies doivent donc être adaptées pour réussir dans ces environnements dynamiques

Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:22
Les coûts élevés de R&D : Un défi pour l'innovation pharmaceutique

Les coûts de la Recherche & Développement (R&D) continuent de grimper, mettant une pression accrue sur les entreprises pour rationaliser leurs processus. Les collaborations inter-entreprises, l'automatisation par l'intelligence artificielle (IA) et la réduction des phases non essentielles de développement sont des stratégies adoptées pour contenir ces coûts. Toutefois, la hausse des dépenses de R&D pose toujours des défis en matière de rentabilité, et impacte les prix finaux des médicaments sur le marché.

Abderrahim DERRAJI - 09 septembre 2024 08:19
Élinzanetant : une nouvelle perspective thérapeutique dans la prise en charge de la ménopause

La ménopause, caractérisée par la cessation du cycle menstruel, s'accompagne fréquemment de symptômes vasomoteurs tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes, qui peuvent altérer la qualité de vie des femmes. Bien que les traitements hormonaux substitutifs (THS) aient longtemps été considérés comme le traitement de référence, les risques associés, notamment de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires, ont restreint leur utilisation.   Une nouvelle molécule, l'élinzanetant, développée par le laboratoire Bayer(1), offre une perspective thérapeutique prometteuse pour le traitement des symptômes vasomoteurs de la ménopause. Son mode d'action repose sur le blocage sélectif des neurones thermorégulateurs au niveau central, responsables de la régulation de la température corporelle. Les résultats des essais cliniques de phase 3 ont révélé une réduction significative de la fréquence et de la sévérité des bouffées de chaleur chez 80% des patientes traitées par l'élinzanetant.   Ce mécanisme d'action innovant et non hormonal présente trois avantages : L'élinzanetant évite les risques associés aux THS, tels que l'augmentation du risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires. Les résultats des essais cliniques sont encourageants, démontrant une amélioration significative des symptômes vasomoteurs. Ce nouveau traitement agit spécifiquement sur les neurones thermorégulateurs, réduisant ainsi les effets secondaires potentiels liés à une action sur d'autres systèmes.   Ces résultats prometteurs ouvrent de nouvelles perspectives dans la prise en charge des symptômes vasomoteurs de la ménopause. L'élinzanetant pourrait devenir une alternative thérapeutique de premier choix, en particulier chez les femmes chez qui les THS sont contre-indiqués.   Cependant, il est important de noter que des études complémentaires sont nécessaires pour évaluer à long terme l'efficacité et l’innocuité de cette nouvelle molécule. Les autorités de santé américaines (FDA) et européennes (EMA) devront également examiner attentivement les données avant d'accorder l’autorisation de mise sur le marché.   En conclusion, l'élinzanetant représente une avancée significative dans le traitement des symptômes vasomoteurs de la ménopause. Son profil de sécurité et son efficacité pourraient en faire un traitement de référence dans les années à venir, offrant ainsi aux femmes une nouvelle option thérapeutique adaptée à leurs besoins.     1 : Source : https://www.bayer.com/fr/ca/lelinzanetant-de-bayer-a-atteint-tous-les-criteres-devaluation-principaux-et-secondaires-cles

Abderrahim DERRAJI - 31 août 2024 12:51
Zepbound : des flacons à partir de 399 dollars par mois

Eli Lilly a mis sur le marché américain des flacons de son médicament amaigrissant Zepbound, avec un prix de départ de 399 dollars par mois pour le dosage 2,5 mg. Cette initiative vise à rendre le médicament plus accessible en réduisant son coût de 40% par rapport à la version stylo auto-injecteur, vendue actuellement à 650 dollars. Les flacons sont plus simples à fabriquer, ce qui permettra d’améliorer la disponibilité du Zepbound sur le marché.   Lilly propose également des flacons dosés à 5 mg à 549 dollars. Ces nouveaux prix représentent une réduction significative par rapport aux prix des concurrents comme Wegovy de Novo Nordisk. Le sénateur Bernie Sanders a salué cette réduction de prix, mais a souligné que ce n'était pas suffisant.   Lilly et Novo Nordisk ont eu des difficultés à répondre à la demande croissante pour les médicaments contre l’obésité. Toutefois, Lilly a augmenté sa production au dernier trimestre, alors que Novo n’a pas pu suivre. Malgré cela, les médicaments de Lilly sont encore inscrits sur la liste officielle des pénuries de médicaments de la FDA, même si leur disponibilité s’est améliorée.   Le lancement des flacons pourrait permettre à Lilly de retirer ses produits de la liste de la FDA et de mieux contrôler la distribution. Patrik Jonsson, président de Lilly pour la santé cardiométabolique, affirme que cette stratégie augmentera considérablement l'offre de Zepbound sur le marché américain, tout en soulignant que beaucoup de patients ne passent pas forcément au dosage 5 mg. Lilly a déjà déployé les flacons dans d'autres pays, notamment l'Australie, le Canada, et la Pologne.

Abderrahim DERRAJI - 31 août 2024 12:49
Un antihypertenseur pourrait être bénéfique dans la lutte contre le vieillissement

Le rilmenidine, un antihypertenseur, pourrait révolutionner la lutte contre le vieillissement en imitant les effets de la restriction calorique (RC) sans les contraintes associées. La RC est connue pour prolonger la durée de vie en ralentissant le vieillissement cellulaire, mais elle présente des effets secondaires significatifs tels que fatigue et fragilité osseuse. Le rilmenidine cible des récepteurs spécifiques, similaires à ceux activés par la RC, et a démontré une prolongation de 20% de la durée de vie chez les vers Caenorhabditis elegans, suggérant des effets similaires à la RC mais avec moins d'inconvénients.   Des études menées sur des souris ont montré que le rilmenidine induit des changements génétiques dans le foie et les reins comparables à ceux de la RC, en régulant positivement les gènes de la longévité et en réduisant les marqueurs du vieillissement. Les souris traitées avec le rilmenidine ont également affiché une meilleure résistance au stress thermique, une amélioration de la motricité en vieillissant, et une réduction de l'accumulation de protéines toxiques, ce qui est pertinent pour des maladies comme Alzheimer.   Malgré ces résultats prometteurs, des essais cliniques rigoureux sont nécessaires pour confirmer l'efficacité et la sécurité du rilmenidine chez l'homme, ainsi que pour déterminer la dose optimale. Un autre défi réside dans la réglementation, car le vieillissement n'est pas encore reconnu comme une maladie, ce qui complique l'approbation de médicaments anti-âge. Cependant, l'intérêt croissant pour la médecine de la longévité pourrait accélérer les recherches et attirer des investissements.

Abderrahim DERRAJI - 31 août 2024 12:48
Le bemnifosbuvir pourrait être bénéfique dans la prise en charge de la Covid-19

Des chercheurs du CNRS ont décrypté le processus d’activation du bemnifosbuvir, un médicament initialement développé contre l'hépatite C, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces contre le Sars-CoV-2 et d'autres virus à ARN, comme la grippe et la dengue. Le bemnifosbuvir, une prodrogue administrée par voie orale, doit subir des modifications dans les cellules infectées pour devenir actif. Les chercheurs ont identifié cinq enzymes responsables de ces modifications et décrit leurs structures ainsi que leurs interactions avec le médicament.   Cette découverte permet de comprendre le mode d’action exact du bemnifosbuvir, ce qui pourrait conduire au développement de versions améliorées du médicament et à la prédiction de son efficacité sur diverses familles de virus. Ces avancées pourraient non seulement optimiser l'utilisation du bemnifosbuvir contre la Covid-19, mais aussi déterminer avec quels autres antiviraux il pourrait être combiné pour des traitements encore plus efficaces.

Abderrahim DERRAJI - 31 août 2024 12:46
Vaccin anti-Covid-19 : peu de myocardites sévères sur le long terme

L'étude de pharmaco épidémiologie réalisée par Epi-Phare et publiée dans le Journal of the American Medical Association (Jama) a analysé l'évolution à 18 mois des cas de myocardite attribuables à la vaccination ARNm contre la Covid-19. Elle a également étudié les  cas de myocardite liés à l'infection par le SARS-CoV-2 ou à d'autres causes. Basée sur les données du Système national des données de santé (SNDS), cette étude a révélé que les patients ayant développé une myocardite après une vaccination ARNm (Comirnaty ou Spikevax) présentaient moins de complications cardiovasculaires à moyen terme (5,7%) que ceux dont la myocardite était due à l'infection par le SARS-CoV-2 (12,1%) ou à d'autres causes (13,2%). Entre décembre 2020 et juin 2022, 4 635 cas de myocardite ont été identifiés chez des personnes âgées de 12 à 49 ans hospitalisées en France. Parmi ces cas, 558 étaient liés à la vaccination ARNm, 298 à l'infection par le SARS-CoV-2, et 3 779 à d'autres causes. L'étude a révélé que les jeunes hommes, souvent en bonne santé, représentaient la majorité des cas post-vaccination, avec une évolution généralement favorable à court terme, bien que certains cas ont nécessité une prise en charge prolongée. L’étude a également révélé que les vaccins ARNm contre la Covid-19, bien qu'associés à une augmentation du risque de myocardite dans la semaine suivant l'injection, ont montré une forte efficacité dans la réduction des hospitalisations et des décès liés à la Covid-19. Les résultats issus de ces travaux complètent les données internationales et contribueront à l'élaboration de recommandations futures pour les prochaines compagnes de vaccination apr des vaccins ARNm.

Abderrahim DERRAJI - 28 août 2024 08:37